Dominicaines
A l’origine…
- 1206 :
Saint Dominique, installé depuis quelques années dans le Languedoc pour prêcher le message de vérité aux hérétiques cathares, enfermés dans l’erreur, rassemble quelques femmes converties dans son monastère à Prouilhe (dans la région de Carcassonne). Leur mission : « être une sainte prédication », à savoir : soutenir par la prière la Parole annoncée par Dominique et les premiers frères. - 1927 :
Une jeune femme, originaire de Marseille, entre au Monastère des dominicaines de Mauléon (au pays Basque). Elle a, dans le cœur, le désir de participer à « une fondation » et souhaite que ses biens financiers soient utilisés pour celle-ci. Aucun projet n’est envisagé alors. Petit signe de la Providence : elle reçoit le nom de : Sœur Marie du Sacré Cœur.
A Paray- Le -Monial, trois monastères existaient déjà ! En fallait-il un quatrième ?
Le Père Lacomme, Dominicain, grand ami de Dom Chautard, Abbé de Sept-Fons, passe par Paray-le-Monial. Il y célèbre l’Eucharistie dans la chapelle de la Visitation et a l’intuition qu’une fondation de Moniales Dominicaines à Paray aurait vraiment sa place. Il en fait part aux sœurs de Mauléon qu’il connaît bien. Le projet peut se réaliser !
« Vous, Dominicains, vous avez la mission de proclamer que Dieu est vivant, qu’Il est le Dieu de la vie et qu’en Lui existe la racine de la dignité de l’homme appelé à la vie…Le charisme prophétique de votre Ordre se signale par la note spécifique de la théologie…Soyez dans l’Ordre toujours fidèles, à cette mission de théologie et de sagesse, quelle que soit la forme sous laquelle vous êtes appelés à l’exercer, à l’université ou sur le terrain de la pastorale… »(Message de Jean Paul II au chapitre Général de Rome)
Arrivée à Paray-le-Monial
1929 :
Le 16 Octobre 1929, pour les 1ères Vêpres de Sainte Marguerite- Marie, 4 moniales de Mauléon- dont sœur Marie du Sacré Cœur- bientôt rejointes par 5 autres sœurs, arrivent à Paray. Le « monastère » se réduit alors à une simple maison, laissée à l’abandon. Une statue de la Vierge semble leur ouvrir ses bras pour les accueillir : cette statue se trouve encore dans notre salle de chapitre, là où ont lieu les actes importants de notre vie communautaire.
Quelques dates restent gravées dans le cœur de nos sœurs anciennes :
•1929 : Célébration de la 1ère messe le 8 Décembre
•1937 : Consécration de l’église par Mgr Chassagnon
•1959 : Fondation en Afrique
1929 – 2005
La communauté continue à vivre du charisme de son fondateur. Chaque Ordre religieux a son originalité qui lui est personnelle, un appel de l’Esprit qui correspond aux besoins de l’Eglise.
Dominicaines …dans la cité du Sacré Cœur
Dès la fondation, le Père Lacomme précise la vocation spécifique de cette nouvelle communauté : « Contempler les mystères du Christ à travers les mystères du Rosaire », ce qui explique le nom du Monastère : le « Monastère du Rosaire du Sacré-Cœur ». Cette vocation trouve sa place dans la tradition de l’Ordre des Prêcheurs : En effet, notre Père saint Dominique est souvent représenté, sur les peintures du Bienheureux Fra Angélico à Florence, au couvent Saint-Marc, au pied de la Croix, ou contemplant Jésus en croix.
Cette contemplation du Christ dans sa passion, durant ses longues nuits de veille, d’intercession, de supplication, a conduit Dominique a un amour passionné pour le Sauveur, et pour le salut de tous les hommes, n’est-ce pas le message même de Paray le Monial ?
A sa suite, de nombreux dominicains (le bienheureux Suso, et les mystiques rhénans, saint Thomas ) ont suivi les traces de saint Dominique. Des mystiques comme sainte Catherine de Ricci, sainte Catherine de Sienne, sainte Rose de Lima, la bienheureuse Agnès de Langeac…contemplaient profondément la Passion du Christ et en vivaient intensément…
Cette contemplation rejaillira à son tour, en miséricorde, vécue dans nos relations avec les autres : ainsi, la moniale qui s’engage dans l’Ordre, répondra à la question posée par la Prieure, le jour de sa Profession religieuse : » Que demandez-vous ? » – »La miséricorde de Dieu et la vôtre »(celle de la communauté). Cette miséricorde se vivra au quotidien, dans la vie fraternelle, dans la prière, aux grandes intentions du monde …
Moniales dans un Ordre de Prêcheurs
L’originalité de la vie dominicaine est d’unir étroitement la contemplation et la prédication, celle-ci s’exprime aujourd’hui sous des formes très diverses. La vie des moniales et des frères prêcheurs, -chacun selon son équilibre propre- est orientée vers le même but.
Un paragraphe des Constitutions résume les points importants de notre vie :
« S’établir d’un seul cœur dans la perpétuelle mémoire de Dieu, tel est le but auquel est ordonnée toute la vie des moniales…par la célébration de la liturgie et de l’Office divin, la lecture et la méditation des livres saints, l’étude, les prières secrètes, les veilles, l’intercession, elles tendent à entrer dans les sentiments du Christ Jésus.Dans le silence et la paix, elles cherchent assidûment la Face de Dieu, et pour que tous les hommes soient sauvés, ne cessent d’interpeller le Dieu de notre salut. »