Méditation pour le quatrième dimanche de l’Avent
4ème dimanche de l’Avent : quelques jours encore pour cheminer vers Noël !
Un mot s’impose, le mot ESPERANCE. Il vaut pour aujourd’hui comme il était bien présent dans les jours qui précédaient l’événement que nous fêtons : nous voici appelés à l’intensifier pour communier à ce que vivaient ceux qui attendaient l’accomplissement de la Promesse. Marie le porte en son sein. Faisons-nous tout proches!
D’abord proches de Joseph et Marie qui sont en route vers Bethléem : bien obligés de s’y rendre pour le recensement. Ils savent que la naissance pourrait survenir dans les jours qui viennent ! Mais c’est l’incertitude totale sur le lieu et le comment ; ce qui est sûr, c’est que cela va arriver ! Je les vois donc qui avancent sereinement dans la ténèbre lumineuse de la foi, assurés que le Seigneur pourvoiera. Ils croient simplement qu’ils portent l’enfant de la Promesse. L’assurance de Dieu habite leur cœur.
J’imagine la proche parenté : Anne et Joachim, Elisabeth et Zacharie ; l’échéance de la naissance attendue, ils y pensent tout le temps ! Oh ! ce jeune couple, tellement chéri, sur les routes hivernales et en cette conjoncture; ils disent leur confiance à ce Seigneur Dieu qui leur a fait ses cadeaux magnifiques : à Anne et Joachim, Marie si belle et lumineuse, avec son Joseph maintenant ; et Elisabeth et Zacharie, le petit Jean qui va déjà sur ces six mois…
Sans doute, je puis penser à ces proches qui, ici et là, vivent l’espérance du peuple des petits, les anawims, les pauvres du Seigneur : l’attente du messie les habite en ces temps si durs sous la botte de l’occupant romain, sous la tutelle d’Hérode et des siens -cette famille despotique et cruelle- sous la houlette des grands-prêtres et des Anciens qui régissent le Temple avec suffisance, face au petit peuple des croyants. Dans les chaumières, on a entendu parler de la naissance miraculeuse de Jean, à la suite de ce qui est arrivé au prêtre Zacharie, lors de l’offrande du soir auprès du Saint des Saints ; et on échange sur Celui qui doit venir … Des signes sembleraient dire que c’est pour bientôt !
Aujourd’hui, j’ai surtout envie de rejoindre les bergers qui, de jour et de nuit, sont avec leurs agneaux, leurs brebis et leurs moutons ; bergers, jeunes et vieux, le soir ils se rassemblent avec leurs troupeaux ; ils font un feu dans la campagne, et serrés tout autour, ils chantent, et on se restaure et on se tient fraternellement sous la grande voûte étoilée… Quelques uns ont, eux aussi, entendu parler de l’événement du Temple et de la naissance du petit Jean chez Zacharie et sa femme Elisabeth ! Oh ! Notre grand Seigneur peut tout et un jour il réalisera la promesse ; avant de dormir, on regarde le ciel étoilé, il est si beau le ciel de notre Dieu !
Ah ! Si je pouvais avoir le cœur de ces bergers en ces jours qui précèdent Noël : ainsi pourrai-je entendre le chant des anges quand le petit enfant paraîtra dans le dénuement de la crèche !
Donc, en ces jours où les épreuves ne manquent pas, nous pouvons nous mettre au cœur à cœur avec le peuple des humbles croyants, les pauvres du Seigneur, petits que nous sommes, pour être prêts à reconnaître en vérité notre Dieu dans l’enfant de la crèche : vivons donc la belle et profonde joie de l’espérance !
Père Guy Lepoutre