Méditation pour le deuxième dimanche de l’Avent
En cette deuxième semaine de l’Avent,
nous voici invités à ouvrir le chemin, à désencombrer la route pour aller à la rencontre de Celui qui vient. Jean le Baptiste y invite sans trop de ménagement : à l’époque de sa prédication, la foule accourt pour marquer sa repentance et se faire baptiser .Jean, ascétique et passionné, annonce Celui qui vient pour faire vivre le baptême dans l’Esprit Saint.
Il faut cependant souligner que ces jours-ci, la rigueur de Jean exprimée dans l’évangile de ce dimanche est comme enveloppée par la présence de Marie, très pure, douce et lumineuse : le calendrier nous donne de fêter, au cours de cette semaine, l’Immaculée Conception et tout en même temps la belle apparition à l’indien Juan Diego de ND de Guadalupe, et aussi le souvenir de celle qui apparaissait aux enfants de l’Ile Bouchard du 8 au 14 décembre 1947, les appelant instamment à prier pour notre pays en péril
Marie, la première en chemin,va nous entraîner en ces jours à ‘aller de l’avant’ , dociles à ce que nous dit Jean Baptiste pour sortir de nos ornières et tracer la route avec détermination.
Sans doute y a-t’ il un aspect essentiel à ne pas esquiver : les appels de Jean-Baptiste comme celui de Marie sont beaucoup plus qu’individuels; ils concernent le groupe, la communauté ; et, au fond, l’église en tant que communauté. Car c’est une autoroute qu’il faut ouvrir pour traverser les paysages si tourmentés de notre temps… Une autoroute, c’est une tâche collective, des milliers d’efforts qui se conjuguent. Voilà qui demande à notre église de se montrer communautaire, active et prophétique, rayonnante de lumière et d’amour àla ressemblance de Marie, pointe avancée de l’Eglise.
Cela veut dire que, dans la conjoncture présente, avec cette pandémie toujours active, notre premier souci de communauté chrétienne n’est pas d’être un groupe de pression qui revendique ses droits, mais une communauté qui rayonne l’espérance, diffuse la confiance et vive une compassion priante et agissante. Il est vrai que quelquefois, il faut faire pression, si les croyants sont injustement traités ou marginalisés. Mais que la démarche se fasse dans la communion fraternelle, le sens de l’Eglise et en disant notre souci primordial du bien commun.
Quelle joie de pouvoir nous soutenir mutuellement ! Et nous voulons à notre place soutenir tous ceux qui vivent les durs combats du quotidien et se trouvent très éprouvés sans le secours de la foi … N’est-ce pas la condition pour qu’un nouveau chemin d’humanité s’ouvre quand ce Covid 19 aura été surmonté ?
Question cruciale en cet avent 2020 !
Père Guy Lepoutre