Méditation pour le deuxième mercredi de l’Avent
Pendant bien des années je croyais que l’Avent n’était qu’un temps pour préparer Noël. En fait, nous célébrons la venue du Christ à trois niveaux: La venue du Christ glorieux à la fin du temps; La venue du Christ dans notre quotidien. La venue du Christ dans l’histoire;
Avant de faire mémoire du premier Noël, l’Avent attire notre attention à la venue glorieuse du Christ à la fin du temps. « Car nous n’avons pas ici-bas de cité permanente, mais nous sommes à la recherche de la cité future. » Hb.13.14. Une perspective d’espérance au milieu de nos peines. Jésus dans l’évangile de St. Jean nous dit: « En ce monde vous êtes dans la détresse, mais prenez courage, j’ai vaincu le monde ! » Jn.16.33
Mais cette victoire qui se voit dans la résurrection de Jésus n’est pas d’une évidence naturelle. De même, que Jésus se tournait vers son Père dans sa prière tôt le matin, et ne vivait que de lui, de même, notre foi nous fait tourner vers le Christ glorieux à la fin du temps. Comme rappelle St. Paul, « les épreuves du moment présent sont légères par rapport au poids extraordinaire de gloire éternelle qu’elles nous préparent. »2Cor 4.17 Ainsi, avec les premiers Chrétiens nous prions : Maran atha ! Viens Seigneur Jésus. Viens nous aider, viens nous fortifier!
Mais ce Jésus, crucifié et ressuscité, se donne dans Eucharistie pour nous fortifier dans les épreuves quotidiennes. C’est l’Eucharistie qui nous fait vivre la venue du Christ ici et maintenant. Cette présence de Jésus qui frappe à la porte de notre cœur, nous vient aussi par les frères et sœurs qui nous soutiennent: les gestes d’amitié, les petits services rendus ou bien par la Parole de Dieu qui nous parle de façon nouvelle. Une action de grâce le soir nous fait ouvrir les yeux !
Finalement, nous faisons mémoire de ce moment de l’histoire quand le Fils de Dieu s’est fait chair en prenant notre humanité et est né de la Vierge Marie.
« Et le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous et nous avons vu sa gloire. » Jn.1.14 Dieu se fait petit pour nous enlever toute peur devant sa majesté. Nous pouvons nous faire petits, nous aussi, comme les enfants tout curieux et ouverts, et nous mettre à genou devant la crèche, « avec crainte et grande joie. » Mt.28.8